LE MONDE – Par Allan Kaval (Rome, correspondant) –
[…] L’AGI (Agenzia giornalistica Italia), une agence de presse, est par ailleurs menacée de rachat par le député de la Ligue (extrême droite) Antonio Angelucci.
« On voit des analogies avec la Hongrie ou la Slovaquie, l’audiovisuel public étant une cible prioritaire des gouvernements illibéraux, qui l’affaiblissent ou s’en servent comme outil de propagande », analyse Renate Schroeder, directrice de la Fédération européenne des journalistes. L’Italie a ainsi perdu cinq places au classement 2024 de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse dans le monde, arrivant en 46e position.
La situation italienne n’a pas manqué d’attirer l’attention de Bruxelles. Un rapport de l’Union européenne a même été préparé, mais, selon un article de Politico, la présidente de la commission, Ursula von der Leyen (Parti populaire européen, centre droit), l’a enterré pour complaire à une Giorgia Meloni dont le soutien lui serait précieux pour sa réélection qui se joue courant juillet. En dépit des discours sur la défense du pluralisme de l’information du président de la République Sergio Mattarella, garant des valeurs républicaines, rien ne semble se placer en travers du chemin de Giorgia Meloni. ]…[
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